Réflexions sur les [insert your favorite color here]-hat

[spin]

Bonjour,

j'aimerais un peu parler de cette vision manichéenne que tout-le-monde a des hackers et qui me gêne un peu. Selon moi, il est vain de considérer une partition du genre : « ya les black hat et les white hat » car cela ne colle ni à la définition de hacker, ni à la définition de connaissance, cette dernière étant l'essence même des hackers, non ?

On l'a répété maintes et maintes fois, un hacker c'est un mec (ou une fille ) qui bidouille, et au sens très général du terme, d'où une définition aussi courte. Et toutes ces bidouilles sont issue de certaines connaissances, d'une imagination, d'un talent ou toutes autres vertus qu'on pourrait posséder.

Et si nous nous accordons là dessus, il n'y en fait plus aucune raison de considérer deux sous-ensembles de hacker. Le hacker bidouille grâce à ses connaissances, et pour obtenir encore plus de connaissances. Puis la connaissance en soi est tout simplement sans étiquettes ; aucune connaissance ne possède en elle une méta-donnée indiquant s'il s'agit d'une connaissance "pour le bien" ou "pour le mal", car la connaissance en soi, telle qu'elle est, est neutre, elle n'est destinée ni à faire le bien, ni à faire le mal. Elle est destinée à être acquise par l'homme, qui lui en fera ce qu'il veut.

Et c'est un peu pour ça que n'aime pas beaucoup parler de gentils hackers, ou de méchants hackers, car cela pourrait parfois supposer que la connaissance a une qualité de moralité qui précède les actions effectuées avec.
Mais fort heureusement, cette supposition n'est pas toujours faite. Si on parle d'un white ou black-hat en tant que qualité propre à un individu moral, ne dépendant aucunement de ses connaissances, ça peut éventuellement avoir un sens de faire la distinction.

Mais s'il vous plais, plus de « je veux apprendre les techniques de black hat » ou les « je veux apprend les technique de white hat » car ces techniques en questions n'ont pas à différer. Un terroriste qui fait des bombes connait sûrement les mêmes trucs qu'un chimiste de proefession, il n'y a pas une "technique de terroriste" et une autre de "chimiste honnête"... C'est la même connaissance, qui en soi est sans étiquette !

[Bishu]

Non, je suis pas entièrement d'accord avec toi ... les whites et blacks c'est pour mettre en évidence les intentions ! Y'a pas question de gentil ou de méchant on parle des intentions , après un hacker reste un hacker on reste d'accord la dessus ! Mais on parle seulement des intentions ! Après j'aime bien ton exemple du chimiste il y a des chances que je te le vole

[supersnail]

La notion de black-hat/white-hat est selon moi pour refléter une vision manichéenne (et assez américaine, avec les "gentils" et les "méchants").
Pour ma part, je perçois la notion de white-hat comme l'idéalisation de la "bonté", où le white-hat serait perçu comme une espèce de preux chevalier de l'Internet, dévoué à la cause juste et rempli de bonnes intentions, prêt à sacrifier sa vie pour défendre la veuve et l'orphelin, le peuple face aux gouvernements tyranniques, ou encore luttercontre les "méchants" "black-hat".
Le black-hat quand à lui serait plus le "méchant", siphoneur de comptes en banques, faisant souffrir les internautes par sadisme et cruauté et par intérêt de l'argent, quitte à manger les enfants (comme les ogres/sorcières dans les comptes de fées), incapable d'avoir de bonnes intentions.

Cependant, la notion de bien/mal dépend bien évidemment de l'individu et de ses intérêts/passions/vécu (et j'en passe), ce qui fait que une action paraissant pour "juste" pour un individu paraîtra immorale pour quelqu'un d'autre. Par exemple, le combat des Anonymous ou Telecomix nous paraît juste pour nous, citoyens, mais paraîtra inadmissible pour les gouvernements (qui voient leur puissance contestée et remise en question), d'où la décridibilisation faite par les médias (mais là je m'égare).
Tout ça pour dire que peu importe les actions que l'on fait, certaines personnes nous classeront comme "white-hat" tandis que d'autres nous catalogueront comme "black-hat mangeur d'enfants", ce qui retire toute pertinence à la notion de white/black. Pour compliquer le tout, on rajoute encore des notions de "méthodes white/black", qui font que si l'on défend une cause juste avec des méthodes inappropriés, bah on se retrouve catalogué en black-hat ... La notion black/white dépend alors de nos motivations ou du procédé utilisé pour arriver à nos fins ?

Pour conclure, je pense que la notion white/black est trop sujette à interprétation personnelle pour avoir un quelconque sens réel. Comme je l'ai écrit dans mon pavé, c'est plus une vision "gentil/méchant" typiquement américaine, qui gomme toute la complexité de la psychologie humaine pour en faire un schéma logique simplifié qu'une classification pertinente. A mon sens, les white-hat et black-hat n'existent pas, à part dans l'imaginaire des "hackers", qui est aussi un terme idéalisant les désirs des geeks de maîtriser la technologie (cf l'article de KPCR). Les seules règles à respecter sont de se servir de sa raison, le respect des autres et de la communauté, d'écouter son bon sens, et bien sûr de prendre du plaisir à bidouiller

[Swissky]

C'est vrai que c'est assez manichéen comme mode de pensées. Cependant cela permet de se faire une idée rapide sur la personne.
Quelqu'un te dit qu'il est black-hat , tu le classes dans la catégorie : Crasher, Carder, Personnes immorales. alors qu'un White-hat est classé dans : Cleaner, Helper , personne de confiance ^^"
Après nos définitions de White/Hat restent très subjectives.

[Titwix]

Pour moi, un hacker reste un hacker, qu'il soit white, black, grey, blue, pink, tout ce que vous voulez !

Quand quelqu'un dit qu'il est un hacker, c'est un bidouilleur, un connaisseur, quelqu'un qui aime chercher des réponses... Pour moi, la différence de couleur c'est simplement l'état d'esprit du hacker.